Commentaire sur le marché
Un soupir de soulagement ? Plus ou moins, pour l’instant.
Perpectives économiques trimestrielles
Dans nos perspectives trimestrielles précédentes, nous avions prédit une année intéressante pour les investisseurs canadiens. Avec le recul (et conformément à la nature des années 2020), nous aurions peut-être dû dire : « Que le chaos commence ».
Par une multitude de mesures exécutives, la deuxième administration Trump a rompu (du moins menacé de rompre) radicalement avec l’ordre commercial et militaire mondial des 60 à 80 dernières années, tout en exprimant des ambitions territoriales qui rappellent la fin du XIXe et le début du XXe siècle. À l’approche de la « Journée de la libération » le 2 avril, nous n’avions pas constaté de bouleversements majeurs dans l’économie et les marchés, mais les économistes et autres observateurs s’inquiétaient, à juste titre, des répercussions potentielles sur les économies canadienne et mondiale ainsi que sur les marchés financiers. Dans cet article, nous récapitulerons l’état actuel de la guerre commerciale, discuterons des répercussions potentielles et tenterons d’identifier certains risques sous-estimés.
Je pense que « chaos » décrit bien les décrets-lois de Trump. Même les partisans les plus ardents de l’administration reconnaissent que ces décrets-lois visent à remodeler massivement les modèles commerciaux établis de longue date. Dans son décret-loi du 2 avril, Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 10 % à l’encontre de plus de 130 pays, ainsi que des droits réciproques plus élevés pour les pays que Trump considère comme les pires contrevenants en termes de déséquilibres commerciaux.1 Étonnamment, le Canada et le Mexique ont été complètement exclus de la liste.
Même si c’est une bonne chose, il ne faut pas crier victoire trop vite. Les exportations du Canada vers les États-Unis sont toujours soumises à des barrières commerciales plus élevées, notamment des droits de douane de 25 % sur l’aluminium, l’acier et les marchandises non conformes à l’accord Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) de 2020, ainsi que de 10 % sur les produits énergétiques. Le Canada a la chance d’avoir échappé à de nouveaux droits de douane de la Journée de la libération, mais ces mesures existantes représentent toujours un risque important. Comme de nouveaux observateurs l’ont noté, les droits de douane cumulés en vigueur et annoncés par les États-Unis ont désormais atteint des niveaux observés pour la dernière fois dans les années 1930.2
De plus, Trump a promis d’imposer des droits de douane supplémentaires sur des secteurs stratégiques tels que le bois d’œuvre, les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs (les deux premiers pourraient entraîner des répercussions particulièrement importantes sur les industries canadiennes).
Enfin, en plus de ces vents contraires imminents et potentiels, l’économie du Canada est très exposée à tout ralentissement économique mondial ou américain précipité par la guerre commerciale de Trump et aux représailles ultérieures d’autres pays.
Les perspectives à moyen terme sont très préoccupantes. Les indicateurs de confiance se sont détériorés au Canada et aux États-Unis, et bien que le marché du travail soit encore dans un état raisonnable selon le rapport le plus récent (Tableau 1), il est fort possible que nous commencions à observer une détérioration plus importante des données économiques concrètes au cours des mois à venir.
1 Les « droits de douane réciproques » ont été calculés selon une approche inhabituelle et controversée basée sur l’excédent commercial de chaque pays avec les États-Unis divisé par ses exportations totales. Même si beaucoup a été écrit à propos de la Chine, cette approche menace également de nuire énormément à certains petits pays.
2 Les investisseurs pourraient entendre une référence à la loi douanière Smoot-Hawley Tariff Act de 1930 et à sa proximité avec le début de la Grande Dépression. Même si cela soit pertinent dans le contexte actuel, nous mettons en garde les investisseurs de considérer qu’il s’agit de la cause unique et immédiate de la Grande Dépression. La politique monétaire a probablement joué un rôle beaucoup plus important dans la grave récession mondiale du début des années 1930. Voir, par exemple, l’article de Douglas Irwin de 2010, « Did France Cause the Great Depression? » disponible à l’adresse. https://www.nber.org/system/files/working_papers/w16350/w16350.pdf.
Définition des indices
L’indice MSCI Monde tous pays suit la performance des segments des grandes et moyennes capitalisations dans les pays développés et émergents. L’indice couvre environ 85 % de l’ensemble des occasions d’investissement en actions mondiales.
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