Les marchés de l’Amérique du Nord et du Pacifique progressent tandis que les autres divergent

Contexte économique

Les marchés mondiaux ont affiché des rendements mitigés en novembre. Une remontée aux États-Unis en réponse à la victoire de l’ancien président Donald Trump aux élections présidentielles, ainsi que des performances solides au Canada et dans la région Pacifique hors Japon, a été partiellement compensée par des baisses en Europe et dans les marchés émergents. Les trois principaux indices des marchés boursiers américains ont enregistré des records au cours du mois. De plus, l’indice Dow Jones des valeurs industrielles, l’indice S&P 500 du marché élargi et l’indice Russell 2000 des petites capitalisations ont enregistré leurs plus fortes progressions mensuelles de 2024. Les marchés développés ont gagné du terrain et ont nettement surpassé les marchés émergents, qui ont terminé le mois en territoire négatif. L’Amérique du Nord a été la région la plus performante parmi les marchés développés en novembre, grâce aux hausses enregistrées aux États-Unis et au Canada. La région Pacifique hors Japon a également enregistré un rendement positif, principalement grâce à la vigueur de Singapour et de la Nouvelle-Zélande. À l’inverse, l’Europe a été la région la moins performante en raison de la baisse des marchés en Irlande et au Portugal. La sous-performance significative des pays nordiques s’explique par la faiblesse de la Finlande et du Danemark. La Jordanie, l’Égypte et le Maroc ont dominé les marchés émergents en novembre. Contrairement à ses homologues des marchés développés, l’Europe émergente a terminé le mois en territoire positif, soutenue par la vigueur de la Hongrie et de la République tchèque. L’Amérique latine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), freinées notamment par des baisses de marché, respectivement, au Brésil et aux Philippines, ont été les marchés émergents les moins performants au cours du mois. 1

Les actifs mondiaux à revenu fixe, tels que mesurés par l’indice obligataire Bloomberg Global Aggregate, ont enregistré un rendement de 0,3 % en novembre. Sur le marché des titres à revenu fixe, les titres adossés à des créances hypothécaires ont été les plus performants, suivis par les obligations de société de qualité, les obligations à rendement élevé et les bons du Trésor américain. Les rendements des bons du Trésor ont légèrement baissé au cours du mois, à l’exception des segments à 1 mois et à 1 an de la courbe. Les rendements des bons du Trésor à 2, 3, 5 et 10 ans ont baissé de 0,03 %, 0,02 %, 0,10 % et 0,10 %, terminant le mois à 4,13 %, 4,10 %, 4,05 % et 4,18 %, respectivement. 2 L’écart entre les bons à 10 et 2 ans s’est réduit de +0,12 % à +0,05 % au cours du mois, et la courbe des rendements a conservé sa pente positive (les rendements à plus long terme ont dépassé les rendements à plus court terme). Une courbe de rendement à pente positive indique généralement une croissance future de l’économie.

Les prix mondiaux des produits de base, représentés par l’indice Bloomberg Commodity Total Return ont gagné 0,4 % en novembre. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) et Brent ont baissé respectivement de 1,8 % et de 1,3 % au cours du mois, dans un contexte d’apaisement des inquiétudes relatives au risque de contraintes d’approvisionnement causées par le conflit entre Israël et le Hezbollah. Le prix de l’or au comptant a baissé de 2,5 %, sous la pression de la victoire électorale de Donald Trump, qui a entraîné une remontée du dollar américain. (Le prix de l’or évolue généralement à l’inverse du dollar américain.) La hausse de 24,2 % du prix du gaz naturel sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX) en novembre s’explique par les prévisions de températures inférieures à la moyenne dans une grande partie des États-Unis en décembre, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la demande. Les prix du blé ont baissé de 3,9 %, pénalisés par la chute des exportations en provenance d’Argentine et de la région de la mer Noire, ainsi que par la vigueur du dollar américain. (Le prix du blé évolue généralement à l’inverse du dollar américain.)

Donald Trump, un républicain, a battu son adversaire du parti démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, en remportant des majorités au collège électoral ainsi qu’au vote populaire. Donald Trump est le premier président américain depuis Grover Cleveland — qui a servi de 1885 à 1889 et de 1893 à 1897 — à être élu pour deux mandats non consécutifs. Le président élu s’est présenté avec un programme populiste axé sur l’immigration clandestine, la criminalité, les droits de douane et les réductions d’impôts. Les résultats de l’élection ont d’abord déclenché une remontée d’une semaine du marché des actions américaines, les investisseurs se montrant optimistes quant aux réductions d’impôts et à l’assouplissement des réglementations proposées par la nouvelle administration, qui stimuleront la croissance économique. La dynamique à la hausse a ensuite ralenti en réponse à des données sur l’inflation plus tendances que prévu et à des commentaires moins conciliants de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed).

Dans des remarques préparées prononcées à Dallas, au Texas, à la mi-novembre, M. Powell a déclaré que, compte tenu des signes de vigueur économique continue, la banque centrale ne voyait pas la nécessité urgente d’accélérer le rythme des baisses de taux d’intérêt. « Les performances récentes de notre économie ont été remarquables, de loin les meilleures de toutes les grandes économies du monde », a-t-il déclaré. « L’économie n’envoie aucun signal indiquant qu’il faut se hâter de baisser les taux. La vigueur que nous observons actuellement dans l’économie nous permet d’aborder nos décisions avec prudence. »

Sur le plan géopolitique, l’Ukraine a lancé pour la première fois, le 19 novembre, des missiles à longue portée de fabrication américaine en direction de la Russie. Cette action a incité le président russe Vladimir Poutine à approuver des amendements à la doctrine nucléaire du pays, élargissant les conditions dans lesquelles la Russie peut utiliser des armes nucléaires. Au Moyen-Orient, Israël et le Hezbollah, une milice chiite soutenue par l’Iran et basée au Liban, sont parvenus à un accord de cessez-le-feu fin novembre. Selon les termes de cette trêve de 60 jours, Israël retirera progressivement ses troupes du Liban et les forces du Hezbollah s’éloigneront de la frontière libanaise avec Israël.

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¹ Toutes les performances des marchés boursiers sont fondées sur l’indice MSIC Monde tous pays

² Selon le département du Trésor des États-Unis. Au 29 novembre 2024.

³ Selon l’ONS, le 20 novembre 2024.

⁴ Selon l’ONS, le 15 novembre 2024.

⁵ Selon Eurostat, le 19 novembre 2024.

⁶ Selon Eurostat, le 14 novembre 2024.

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