Skip to main content

La hausse d’un seul marché n’a pas réussi à entraîner tous les autres

14 janvier, 2025
clock 19 MIN LIRE

Point de vue de SEI sur le marché canadien 

Dans nos dernières perspectives, nous avions indiqué que le quatrième trimestre 2024 promettrait d’être au moins aussi intéressant que le troisième trimestre, et ce fut le cas. Pour ce qui est de 2025, les investisseurs s’attendent certainement à une année intéressante. Nous examinerons certains des risques, tant positifs que négatifs, auxquels l’économie canadienne est confrontée, ainsi que certaines des « inconnues connues » que les investisseurs pourraient vouloir garder un œil.

L’économie canadienne continue de tracer sa propre voie en ce qui a trait à la croissance économique, à l’inflation et aux politiques de la banque centrale. Par rapport à d’autres économies avancées, l’inflation reste bien maîtrisée, ce qui donne à la Banque du Canada une bonne marge de manœuvre pour de nouvelles baisses de taux d’intérêt. Cela devrait soutenir l’activité économique, même si, comme nous l’avons noté au dernier trimestre, l’écart croissant entre les taux d’intérêt canadiens et américains pourrait exercer une pression à la baisse sur le dollar canadien.

Les enquêtes récentes auprès des directeurs d’achat ont également révélé une divergence intéressante entre le Canada et le reste du monde. Alors que la plupart des pays ont récemment observé un sentiment toujours sain dans le secteur des services et un effondrement du sentiment dans le secteur manufacturier, les dernières enquêtes au Canada ont montré l’inverse1. Bien qu’il soit tentant d’attribuer le ralentissement de l’activité dans le secteur des services aux contraintes des consommateurs et la vigueur de l’activité manufacturière à la faiblesse du dollar canadien (qui rend les biens canadiens moins chers pour les acheteurs étrangers), les causes sous-jacentes pourraient être plus temporaires. Par exemple, certains répondants du secteur des services ont rejeté la faute sur la grève des services postaux, tandis que d’autres répondants de l’enquête sur l’industrie manufacturière ont estimé que la récente vigueur pourrait être attribuable aux acheteurs américains qui anticipent les hausses de droits de douane attendues de la part de la future administration Trump. L’avenir nous le dira. La bonne nouvelle, dans ces rapports et dans d’autres, est que l’économie canadienne semble pouvoir continuer à éviter la récession, à moins de surprises majeures (nous y reviendrons plus tard). Il convient toutefois de noter que ces enquêtes font état d’une certaine accentuation des pressions sur les prix. 

Même si nous ne nous attendons pas à une nouvelle accélération soutenue de l’inflation au Canada, cela correspond au point de vue de SEI selon lequel la dernière étape de la lutte contre l’inflation pourrait être longue. 

En plus de l’affaiblissement du sentiment dans le secteur des services et des répercussions des grèves dans les ports et les services postaux sur une économie à croissance déjà lente, il faut tenir compte de certains risques actuels, énumérés ici en termes d’impact potentiel. Premièrement, la décision du gouvernement fédéral de réduire sensiblement l’immigration de travailleurs temporaires pourrait entraîner un resserrement du marché de l’emploi et contribuer ainsi à une légère nouvelle accélération de l’inflation, toutes choses étant égales par ailleurs (bien qu’elle puisse également réduire les pressions sur les prix du logement à la marge). Deuxièmement, les bilans des ménages dans l’ensemble sont toujours surendettés et l’accessibilité à la propriété reste à un niveau générationnel faible. 

Enfin, et c’est ce qui est le plus évident pour le moment, mentionnons les droits de douane punitifs que le président élu des États-Unis Donald Trump menace d’imposer au Canada et à d’autres partenaires commerciaux. Le seul point clair jusqu’à présent est que les barrières commerciales des États-Unis seront plus élevées, mais personne n’en connaît les détails. Les entreprises et les consommateurs des deux côtés de la frontière devront s’adapter au fur et à mesure que nous en saurons plus sur les batailles et les politiques commerciales des États-Unis. L’espoir le plus répandu est que, comme sous la première administration Trump, les droits de douane soient utilisés comme un outil de négociation pour reconfigurer les schémas commerciaux ou obtenir des concessions en matière d’immigration sans ébranler massivement le système commercial actuel.

Malgré ces risques, l’économie canadienne devrait bénéficier de certains vents favorables en 2025, en plus de la reprise de l’activité manufacturière. L’exonération de la taxe sur les produits et services, même si elle ne dure que quelques mois, devrait être bien accueillie par les consommateurs. Deux modifications importantes apportées à la réglementation sur les prêts hypothécaires, soit l’augmentation du plafond des prix des prêts hypothécaires assurés, qui devrait réduire les mises de fonds, et l’allongement de la durée des prêts de 25 à 30 ans pour les acheteurs d’une première maison ou de nouvelles constructions, devraient soutenir l’activité immobilière résidentielle. Et surtout, les progrès réalisés en matière d’inflation devraient permettre aux taux d’intérêt de continuer à baisser, ce qui serait favorable au logement et aux consommateurs en général. Aucune de ces mesures ne résoudra les problèmes économiques du Canada du jour au lendemain, mais ils vont dans le bon sens.

En plus des risques politiques émanant des États-Unis, la politique intérieure est aussi en pleine tourmente. Avec sa résignation récente, le premier ministre Trudeau s’ajoute à la liste des victimes des dirigeants en place. Malheureusement, il semble maintenant que le gouvernement fédéral canadien ne sera pas pleinement fonctionnel lorsque l’administration Trump entrera en fonction. Cela dit, la 44e législature est en place depuis un bon bout de temps, tout comme le chef du Parti libéral, de sorte qu’un changement de garde s’imposait peut-être. L’électorat canadien semble le penser, comme nous l’avons souligné le trimestre dernier. Comme pour les relations commerciales avec les États-Unis, il reste beaucoup à voir en matière de politique intérieure. Le Parti conservateur semble toujours prêt à prendre le pouvoir. Toutefois, selon les tendances historiques, les élections pourraient ne pas avoir lieu avant le printemps, voire l’été 2025. Inutile de dire que lorsqu’il sera formé, le nouveau gouvernement aura du pain sur la planche. 

La volatilité des taux de change est également source de préoccupation. Le dollar américain s’est fortement apprécié au cours du quatrième trimestre contre un large éventail de devises, y compris le dollar canadien. L’évolution de la situation au niveau national et aux États-Unis pourrait entraîner une volatilité des taux de change dans un sens ou dans l’autre. Pour l’instant, le différentiel croissant des taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis (dont il a été question le trimestre dernier) pourrait maintenir le huard sous pression.

Enfin, la plupart des investisseurs ne se préoccupent probablement pas des risques en matière de santé publique. Même si nous sommes tous confrontés, à divers degrés, à l’épuisement face aux pandémies en raison de la COVID-19, nous ne devrions pas oublier la grippe aviaire et la souche H5N1 actuelle. Pour ce qui est de ce risque, il est intéressant (et un peu troublant) de noter que, dans de nombreux pays, les taux d’invalidité ont augmenté au cours des dernières années. Par exemple, au Canada, les taux d’invalidité ont augmenté de manière statistiquement significative pour tous les groupes d’âge entre 2017 et 2022,2 et aux États-Unis, les taux ont augmenté régulièrement au cours des dernières années, approchant les 35 millions de personnes à la fin de 2024. S’il y a une lueur d’espoir dans ces données, c’est qu’un pourcentage plus élevé de personnes handicapées a pu intégrer le marché de l’emploi dans certains pays. Cependant, si les invalidités augmentent réellement, cela pourrait aggraver le problème de la croissance lente ou nulle de la productivité (un autre thème que nous avons abordé au cours des trimestres précédents).

Le phénomène de l’augmentation de l’invalidité n’est pas limité à l’Amérique du Nord et ses causes seraient multiples. Une étude récente a estimé que le nombre cumulé de personnes dans le monde ayant souffert d’une « COVID longue », c’est-à-dire d’effets persistants sur la santé à la suite d’une infection aiguë, s’élève à environ 400 millions. 3 Il s’agit en soi d’un défi que les sociétés devront continuer à gérer avec plus ou moins de succès. Cependant, la situation deviendrait beaucoup plus inquiétante dans le cas d’une pandémie causée par certaines souches de grippe aviaire. Jusqu’à présent, les symptômes signalés chez les personnes infectées par le virus H5N1 vont de légers à graves, et les institutions de santé publique n’ont identifié aucun cas de transmission entre les personnes, ce qui est rassurant. Il s’agit d’un événement à faible probabilité et à fort impact qui, s’il se produisait, pourrait entraîner une volatilité des marchés et des perturbations économiques importantes. 

Le monde est toujours aussi intéressant et les entreprises, les consommateurs, les politiciens, les décideurs politiques et les responsables de la santé publique sont confrontés à une multitude de défis. En comparaison, le travail d’un investisseur est assez simple. Vous devez vous assurer que votre portefeuille est adapté à vos objectifs financiers et qu’il offre une large diversification des risques, et vous devez le conserver.

Point de vue de SEI sur le marché mondial 

L’année 2024 a été mouvementée pour les investisseurs mondiaux, marquée par le revirement des banques centrales mondiales en faveur d’une politique monétaire accommodante, le revirement des électeurs en faveur des partis d’opposition, l’augmentation rapide des niveaux d’endettement nationaux et l’escalade des conflits géopolitiques. Les marchés ont réagi en enregistrant des rendements solides pour les actifs à risque, les mesures de relance monétaires venant s’ajouter aux mesures de relance budgétaire. Les rendements des titres à revenu fixe ont éprouvé des difficultés, la hausse des rendements à long terme étant favorisée par l’inflation persistante et le gonflement de la dette publique. Les métaux précieux et les cryptomonnaies ont enregistré des performances remarquables, entraînés par la demande accrue des banques centrales et des investisseurs individuels, respectivement, tandis que des thèmes familiers se sont répétés, notamment une autre année record pour les « Magnificient 7 » aux États-Unis et une autre année décevante (mais tout de même légèrement encourageante) pour ce qui est des attentes en matière de relance en Chine. Enfin, les investisseurs ont reçu un morceau de charbon de la part des décideurs politiques américains en décembre, lorsque la Réserve fédérale (Fed) a pris un virage hawkish, remettant en question la trajectoire future des taux directeurs dans la plus grande économie mondiale. 

Pour ce qui est des marchés boursiers, les bénéfices des entreprises ont été solides même en dehors des grandes entreprises technologiques, tandis que la baisse des impôts et l’allègement de la réglementation devraient stimuler davantage les petites et moyennes entreprises. De plus, les marchés à l’extérieur des États-Unis sont loin d’être évalués à la perfection, car les attentes en matière de bénéfices et les multiples d’évaluation pourraient continuer d’augmenter. Nous nous attendons à des mesures de relance supplémentaires de la part de la Banque centrale européenne, compte tenu de la faiblesse du cœur de l’Europe, et à des efforts supplémentaires da la part de la Chine pour trouver la bonne combinaison de mesures de relance budgétaire et monétaire.

Il n’est donc pas surprenant que nous maintenions nos recommandations stratégiques aux investisseurs de rester diversifiées à l’échelle mondiale et de se concentrer sur les entreprises rentables avec un momentum des bénéfices solide et qui se négocient à des prix raisonnables. Compte tenu de notre point de vue sur la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt et d’une volatilité accrue, nous continuons à privilégier la valeur et la gestion active dans nos stratégies d’actions. Nous privilégions les secteurs tels que les services financiers, l’industrie et la consommation de base. 

Sur les marchés des titres à revenu fixe, nous restons prudents pour ce qui est des taux d’intérêt et optimistes quant au crédit. Nous croyons que la Fed est toujours favorable à une baisse des taux (même si une pause est possible au début de 2025), malgré un indice des prix à la consommation et un produit intérieur brut supérieurs à 3 %. De plus, la réalité des tarifs douaniers et des réformes en matière d’immigration pourrait jeter de l’huile sur le feu de l’inflation en début d’année. Par conséquent, compte tenu de nos perspectives de hausse des taux d’intérêt à long terme, nous pensons que les rendements des titres à revenu fixe éprouveront des difficultés. Sur une note plus positive, alors que les écarts de crédit ont une marge de manœuvre limitée pour se resserrer, les rendements absolus restent attrayants, les défauts restent faibles et les échéances ont été repoussées. Les stratégies de portage sur les obligations à haut rendement et les obligations adossées à des prêts devraient bien performer. 

Contexte économique 

Les marchés boursiers mondiaux, mesurés par l’indice MSCI Monde tous pays, ont enregistré de légères pertes en dollars américains au cours du quatrième trimestre, mais ont tout de même terminé en territoire positif pour l’exercice 2024. La vigueur des États-Unis n’a pas pu compenser les baisses enregistrées dans d’autres pays développés et sur les marchés émergents, qui ont reculé considérablement en dollars américains au cours du trimestre. Il est à noter qu’en dollars canadiens, les actions mondiales ont connu un bon trimestre. La victoire de l’ancien président Trump à l’élection présidentielle a donné lieu à une brève et forte reprise aux États-Unis au cours des deux premières semaines de novembre, les investisseurs ayant exprimé leur optimisme quant aux réductions d’impôts et à l’assouplissement de la réglementation proposés par la nouvelle administration, qui stimuleront la croissance économique. Les trois principaux indices boursiers, soit l’indice Dow Jones des valeurs industrielles, l’indice S&P 500 du marché élargi et l’indice Nasdaq Composite à forte composante technologique, ont atteint des niveaux record au cours du trimestre. Parmi les marchés développés, l’Europe a été particulièrement touchée par les inquiétudes concernant la stabilité politique en France et en Allemagne, ainsi que par la faiblesse de l’économie. Les actions des marchés émergents ont perdu du terrain en raison des inquiétudes des investisseurs concernant l’impact potentiel des tarifs douaniers proposés par Trump sur les biens importés aux États-Unis, ainsi que de la déception suscitée par les mesures de relance budgétaire du gouvernement chinois.

L’Amérique du Nord, la seule région à avoir terminé le trimestre en territoire positive en dollars américains, a été la plus performante parmi les marchés développés, stimulée par la reprise aux États-Unis. À l’inverse, les pays nordiques ont été les marchés développés les moins performants, principalement en raison des baisses enregistrées au Danemark, en Suède et en Finlande. La sous-performance significative de l’Europe s’explique principalement par la faiblesse du Portugal et de l’Irlande. Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dominé les marchés émergents au cours du mois, en grande partie grâce à la vigueur des Émirats arabes unis (EAU) et du Koweït, qui ont enregistré des rendements positifs au cours du trimestre. Les marchés émergents les moins performants du mois comprennent l’Amérique latine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), pénalisés principalement par les baisses des marchés du Brésil et de l’Indonésie, respectivement.4

Les prix mondiaux des produits de base, tels que représentés par l’indice Bloomberg des produits de base, ont baissé de 0,4 % au quatrième trimestre. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) et Brent ont augmenté respectivement de 5,2 % et de 4,1 % au cours du trimestre, d’abord en raison des préoccupations concernant l’escalade du conflit militaire au Moyen-Orient (qui pourrait entraîner des contraintes d’approvisionnement) et, plus tard au cours du trimestre, en raison d’une baisse des stocks aux États-Unis. (La hausse de 6,0 % du prix du gaz naturel à la New York Mercantile Exchange (NYMEX) au cours du trimestre est attribuable à une augmentation de la demande stimulée par des températures inférieures à la moyenne dans la majeure partie des États-Unis en décembre, ainsi qu’aux prévisions d’un temps froid persistant en janvier. Les prix du blé ont baissé de 5,6 % au cours de la période, en raison de l’augmentation de la production en Argentine, ainsi que de la vigueur du dollar américain. (Le prix du blé évolue généralement à l’inverse du dollar américain.)

M. Trump, un républicain, a battu son adversaire démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, en remportant la majorité au collège électoral et au vote populaire. M. Trump est le premier président américain depuis Grover Cleveland — qui a servi de 1885 à 1889 et de 1893 à 1897 — à être élu pour deux mandats non consécutifs. Le président élu a fait campagne sur un programme populiste axé sur l’immigration clandestine, la criminalité, les droits de douane et les réductions d’impôts.

Le plan géopolitique, l’Ukraine a lancé pour la première fois en novembre des missiles à longue portée de fabrication américaine en direction de la Russie. Cette action a incité le président russe Vladimir Poutine à approuver des amendements à la doctrine nucléaire du pays, élargissant les conditions dans lesquelles la Russie peut utiliser des armes nucléaires. En Syrie, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe militant islamiste, a mené une rébellion contre le gouvernement du président Bachar al-Assad fin novembre et début décembre. Le HTS a d’abord occupé Alep, la deuxième ville de Syrie, puis s’est emparé de Damas, la capitale du pays. Assad s’est réfugié à Moscou et le gouvernement russe a accédé à sa demande d’asile. Le HTS a ensuite formé un nouveau gouvernement de transition en Syrie.

Données économiques 

(à moins d’indications contraires, données provenant de Bloomberg)

  • Selon Statistique Canada, les prix à la consommation (mesurés par la variation de l’indice des prix à la consommation ou IPC) ont augmenté de 0,1 % en novembre, les augmentations de prix s’étant globalement modérées. L’augmentation de 1,9 % d’une année sur l’autre a été légèrement inférieure aux données précédentes, car les coûts de l’essence et du transport aérien ont été inférieurs à ceux de l’année dernière, tandis que les augmentations des prix de l’épicerie ont continué de dépasser l’inflation globale. Les prix à la production ont été mitigés en novembre, l’indice des prix des produits industriels (IPPI) ayant bondi de 0,6 %, tandis que l’indice des prix des matières premières (IPMP) a reculé de 0,5 %. En glissement annuel, les prix ont largement suivi les prix à la consommation et ont augmenté de 2,2 % et de 2,0 %, respectivement, pour l’IPPI et l’IPMP. Au cours de l’année écoulée, les gains ont été concentrés dans les métaux, le bois d’œuvre et certains produits agricoles, tandis que l’énergie et les produits pétroliers ont été plus faibles. L’économie canadienne a créé 91 000 emplois en décembre et le taux de chômage a baissé de 0,1 % pour atteindre 6,7 %. Au total, 413 000 emplois (+2 %) ont été créés en 2024, comme l’année précédente.
  • Le département du Travail américain a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 0,3 % en novembre, soit une hausse légèrement supérieure à celle de 0,2 % enregistrée en octobre. La progression de l’indice de 2,7 % en glissement annuel est légèrement supérieure à la hausse annuelle de 2,6 % enregistrée en octobre et est conforme aux attentes. Les coûts du logement ont augmenté de 0,3 % et de 4,7 % en novembre et d’une année sur l’autre, respectivement. Les coûts des services de transport sont restés stables au cours du mois, mais ont augmenté de 7,1 % par rapport à la même période en 2023. Les prix du mazout et de l’essence ont affiché des hausses identiques de 0,6 % en novembre, mais ont chuté de 19,5 % et de 8,1 % respectivement, d’une année sur l’autre. La hausse de 3,3 % en glissement annuel de l’inflation de base en novembre, mesurée par l’IPC pour tous les articles à l’exception des produits alimentaires et de l’énergie, a égalé la hausse annuelle d’octobre. Selon la troisième estimation du département du Commerce, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a augmenté à un taux annualisé de 3,1 % au troisième trimestre de 2024, soit une hausse par rapport à l’estimation initiale de 2,8 % et une augmentation légèrement supérieure à celle de 3,0 % enregistrée au deuxième trimestre de l’année. Les dépenses de consommation, les exportations (qui sont ajoutées au calcul du PIB) et les investissements fixes non résidentiels (achats de structures non résidentielles, d’équipements et de logiciels) ont été les principaux facteurs de croissance du PIB au troisième trimestre. Les importations (qui sont soustraites du calcul du PIB) ont augmenté au cours du trimestre. Le gouvernement a attribué la hausse du taux de croissance du PIB d’un trimestre à l’autre à l’augmentation des exportations, des dépenses de consommation et des dépenses du gouvernement fédéral. Ces facteurs positifs ont compensé une baisse des investissements en stocks privés et une diminution plus importante des investissements en capital fixe dans le secteur résidentiel (une mesure des variations de la valeur des stocks d’une période à l’autre).
  • Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), l’inflation au Royaume-Uni, mesurée par l’IPC, a augmenté de 0,1 % en novembre, après une hausse de 0,6 % en octobre. L’IPC a progressé à un taux annuel de 2,6 % en novembre, ce qui est supérieur à la hausse de 2,3 % enregistrée le mois précédent. Les coûts des soins de santé, de l’alcool et du tabac, ainsi que de l’éducation ont affiché des augmentations correspondantes de 6,9 %, 5,5 % et 5,0 % d’une année sur l’autre, tandis que les prix des transports et des meubles et articles ménagers ont diminué de 0,9 % et de 0,4 %, respectivement, par rapport à la période de 12 mois précédente. L’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’alimentation, de l’énergie, de l’alcool et du tabac, a augmenté à un rythme annuel de 3,5 % en novembre, soit une légère hausse par rapport à l’augmentation de 3,3 % d’une année sur l’autre en octobre.6 L’ONS a également annoncé que le PIB du Royaume-Uni avait baissé de 0,1 % en octobre, mais qu’il avait légèrement augmenté de 0,1 % au cours des trois mois précédents (les périodes de déclaration les plus récentes). La baisse marginale du PIB en octobre correspond à celle du mois de septembre. Les secteurs des services et de la construction ont augmenté de 0,1 % et 0,4 % au cours de la période de trois mois se terminant le 31 octobre, tandis que la production et la construction ont baissé de 0,3 % .7
  • Eurostat a estimé à 2,2 % la taux d’inflation de la zone euro pour la période de 12 mois se terminant en novembre, soit une légère baisse par rapport à la hausse annuelle de 2,3 % enregistrée en octobre. Les coûts dans le secteur des services ont augmenté à un taux annuel de 3,9 %, en légère baisse par rapport à la hausse de 4,0 % en octobre. Les prix de l’alimentation, de l’alcool et du tabac ont augmenté de 2,7 % d’une année sur l’autre en novembre, soit un taux légèrement inférieur au taux annuel de 2,9 % enregistré le mois précédent. Les prix de l’énergie ont baissé de 2,0 % en novembre par rapport à la période précédente de 12 mois, après une baisse de 4,6 % en octobre. L’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des denrées alimentaires, a augmenté à un taux annuel de 2,7 % en novembre, ce qui correspond à la hausse d’une année sur l’autre enregistrée le mois précédent. 8 Eurostat a également indiqué que le PIB de la zone euro avait augmenté de 0,4 % au troisième trimestre 2024, soit une hausse légèrement supérieure à celle de 0,2 % enregistrée au deuxième trimestre. L’économie de la zone euro a progressé de 0,9 % d’une année sur l’autre, ce qui représente une amélioration par rapport au taux de croissance annuel de 0,6 % enregistré au trimestre précédent. Les économies de la Lituanie et de Chypre ont été les plus performantes au troisième trimestre, avec une croissance de 1,1 % et de 1,0 %, respectivement. En revanche, le PIB de la Hongrie et de la Lettonie a diminué de 0,7 % et de 0,4 % au cours du trimestre.9

 

1 Voir J.P. Morgan Global Composite PMI®, « Global growth accelerates as solid service sector expansion offsets manufacturing weakness », publié le 6 janvier 2005, à l’adresse https://www.pmi.spglobal.com/Public/Home/PressRelease/f94e193ddf214de5bdfa79062611f26c, 

S&P Global Canada Services PMI®, « Service sector activity falls in December 6 January 2025 », à l’adresse https://www.pmi.spglobal.com/Public/Home/PressRelease/50c8fdd2032b4750bbe90efebd005496, et S&P Global Canada Manufacturing PMI®, « Growth of manufacturing sector sustained in December », 2 janvier 2025, à l’adresse https://www.pmi.spglobal.com/Public/Home/PressRelease/61ac7ce9e2bb49cf83177f4b4d6be765.

2 Statistique Canada, « Enquête canadienne sur l’incapacité, 2017-2022 », publié le 1er janvier 2023, à l’adresse https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/231201/dq231201b-fra.htm.

3 Al-Aly et coll. (9 août 2024), « Long COVID science, research and policy », Nature Medicine 30, 2148-2164, à l’adresse https://www.nature.com/articles/s41591-024-03173-6.

4 Toutes les performances des marchés boursiers sont basées sur l’indice MSCI Monde tous pays.

5 Selon le département du Trésor des États-Unis. Au 31 décembre 2024.

6 Selon l’ONS. Au 18 décembre 2024.

Selon l’ONS. Au 13 décembre 2024.

8 Selon Eurostat. Au 18 décembre 2024.

9 Selon Eurostat. Au 14 novembre 2024.

 

Données indicielles (quatrième trimestre 2024)

  • L’indice composé S&P/TSX a gagné 3,67 %.
  • L’indice obligataire global universel Canada FTSE TMX est resté essentiellement stable, reculant de 0,04 %.
  • L’indice S&P 500, qui mesure les actions américaines, a grimpé de 9,02 %.
  • L’indice MSCI Monde tous pays (net), utilisé comme étalon pour évaluer le rendement des actions mondiales, a enregistré une hausse de 5,41 %.
  • L’indice ICE BofAML U.S. High Yield Constrained, qui représente les marchés obligataires américains à rendement élevé, a produit -0,16 % (couvert) et 6,63 % (non couvert).
  • L’indice de la volatilité de la bourse d’options de Chicago, une mesure de la volatilité implicite de l’indice S&P 500 aussi connue sous le nom d’« indice de la peur », a augmenté, passant de 16,73 à 17,35 après avoir enregistré un sommet supérieur à 27 à la mi-décembre.
  • Les cours du pétrole brut WTI à Cushing, un indicateur clé des fluctuations du marché pétrolier, sont passés de 68,17 $ US à 71,72 $ US le baril à la fin du trimestre.
  • Le dollar canadien s’est affaibli à 1,44 $ CA par dollar américain. Le dollar américain s’est également raffermi contre les principales devises mondiales. Il a terminé décembre à 1,04 $ US contre l’euro, à 1,25 $ US contre la livre sterling et à 157,16 yens.

Renseignements importants

Société de placements SEI Canada, filiale en propriété exclusive de SEI Investments Company, est le gestionnaire des fonds de placement et le gestionnaire de portefeuille des Fonds SEI au Canada.

Les informations fournies le sont à titre d’information générale et d’éducation uniquement et ne constituent pas un avis juridique, fiscal, comptable, un conseil financier ou de placement à propos des Fonds ou de tout titre en particulier, ni une opinion à l’égard de la pertinence d’un placement. Les informations ne devraient pas non plus être interprétées comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre, d’un produit dérivé ou d’un contrat à terme. Il n’est pas recommandé d’agir en fonction de l’information contenue dans ce document, à moins d’obtenir expressément un avis juridique, fiscal, comptable et financier auprès d’un professionnel en placement. Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Il n’est pas garanti qu’à la date de parution du présent document les titres mentionnés étaient ou non détenus par les Fonds SEI.

 

Gestion d'actifs.

Nous offrons des conseils axés sur les buts, des solutions de gestion de patrimoine personnalisées et des programmes d’impartition de la gestion de placements conçus pour aider les clients à atteindre leurs objectifs.

Nos perspectives sur les défis et opportunités du marché