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Les marchés boursiers indécis à l’approche des élections américaines

12 novembre, 2024
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Contexte économique

En dollars américains, les marchés boursiers mondiaux ont terminé en territoire négatif en octobre, les inquiétudes des investisseurs à propos des résultats mitigés des entreprises ayant compensé l’optimisme suscité par des données économiques généralement meilleures que prévu. Les investisseurs canadiens ont bénéficié de légers gains au niveau national, tandis que la faiblesse du huard s’est traduite par des performances positives pour les actions étrangères. Les marchés développés ont surpassé leurs homologues des marchés émergents. L’Amérique du Nord a été le marché développé le plus performant en octobre, grâce à la vigueur des États-Unis et du Canada. Les pays nordiques ont le plus tiré de l’arrière, principalement en raison de la faiblesse de la Suède et de la Finlande. De plus, l’Australie et Hong Kong ont entraîné la baisse dans la région du Pacifique hors Japon. Les pays du Conseil de coopération du Golfe ont dominé les marchés émergents au cours du mois, principalement grâce au Qatar et au Koweït, qui ont affiché des pertes relativement moins importantes. Parmi les marchés émergents, l’Europe de l’Est a le plus tiré de l’arrière, surtout en raison de la faiblesse en Turquie, en Grèce et en Pologne. La mauvaise performance de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) s’explique en grande partie par une baisse substantielle du marché en Malaisie.

Les obligations canadiennes ont chuté, tout comme les bons du Trésor américain et d’autres obligations mondiales, en raison de la hausse des rendements suscitée par l’optimiste grandissant des investisseurs quant aux perspectives de croissance, mais aussi de leurs craintes relatives à la possibilité d’une reprise de l’inflation. Les obligations à rendement élevé ont affiché de légères pertes et ont été les plus performantes sur le marché américain des titres à revenu fixe, suivies par les obligations de société de catégorie investissement, les bons du Trésor américain et les titres adossés à des créances hypothécaires. Les rendements des bons du Trésor ont fortement augmenté pour toutes les échéances de six mois ou plus. Les rendements des bons du Trésor à 2, 3, 5 et 10 ans ont augmenté par des marges correspondantes de 0,50 %, 0,57 %, 0,54 % et 0,47 %, terminant le mois à 4,16 %, 4,12 %, 4,15 % et 4,28 %, respectivement. 2 L’écart entre les bons à 10 et 2 ans s’est réduit de +0,15 % à +0,12 % au cours du mois, et la courbe des rendements est restée à pente positive (les rendements à long terme ont dépassé les rendements à court terme). Une courbe de rendement à pente positive indique généralement que l’économie poursuit sa progression.

Les prix mondiaux des produits de base, mesurés par l’indice Bloomberg Commodity Total Return, ont baissé de 1,9 % en octobre. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate et Brent ont augmenté respectivement de 1,6 % et de 1,5 %, et le prix au comptant de l’or a gagné 3,4 % en raison des inquiétudes suscitées par l’escalade du conflit militaire au Moyen-Orient. Le prix du gaz naturel sur le New York Mercantile Exchange a chuté de 7,4 % en octobre, sous l’effet d’une augmentation de la production et d’une baisse de la demande imputables à un temps anormalement doux dans une grande partie des États-Unis. Sur le plan géopolitique, l’Iran a lancé une attaque de missiles à grande échelle sur Israël le 1er octobre, en réponse à l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à la fin du mois de septembre. Le Hezbollah est une milice chiite soutenue par l’Iran, basée au Liban et désignée par le gouvernement américain comme une organisation terroriste étrangère. Le gouvernement israélien a déclaré que la plupart des quelque 200 missiles avaient été abattus ou avaient manqué leur cible, causant peu de dégâts. À la fin du mois, Israël a riposté en lançant des attaques de missiles sur des cibles militaires en Iran.

 

Données économiques 

(sauf indication contraire, données provenant de Bloomberg)

  • Selon Statistique Canada, les prix à la consommation (mesurés par la variation de l’indice des prix à la consommation ou IPC) ont baissé de 0,4 % en septembre, en raison de la chute des prix de l’essence. D’une année sur l’autre, les prix à la consommation ont augmenté de 1,6 %, soit le rythme annuel le plus lent en plus de trois ans et demi, et les prix de l’essence ont également baissé pour l’année. Les prix à la production ont été faibles en septembre, l’indice des prix des produits industriels (IPPI) ayant baissé de 0,6 % et l’indice des prix des matières premières (IPMR) de 0,9 %. En glissement annuel, les prix ont reculé de 0,9 % et de 8,8 %, respectivement, pour l’IPPI et l’IPMB. Comme pour les prix à la consommation, la faiblesse s’est concentrée sur les produits pétroliers. L’économie canadienne a créé un modeste 15 000 emplois en octobre, tandis que le taux de chômage est resté stable à 6,5 %.
  • Le rythme de désinflation aux États-Unis a ralenti en septembre (la dernière période de référence). Le département du Travail américain a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,2 % au cours du mois, ce qui correspond aux hausses des deux mois précédents. La progression de l’indice de 2,4 % en glissement annuel, légèrement supérieure aux prévisions, a légèrement diminué par rapport à la hausse annuelle de 2,5 % enregistrée en août. Les prix du logement ont augmenté de 0,2 et de 4,9 % en septembre et sur 12 mois, respectivement. Les coûts de transport ont augmenté de 1,4 % au cours du mois et de 8,5 % par rapport à la même période en 2023. À l’inverse, les prix du mazout ont chuté de 6,0 % en septembre et de 22,4 % en glissement annuel, alors que les prix de l’essence ont baissé de 4,1 % et de 15,3 % pour les périodes respectives. La hausse de 3,3 % en glissement de l’inflation sous-jacente en septembre, mesurée par l’IPC pour tous les articles à l’exclusion des denrées alimentaires et de l’énergie, a augmenté de 0,1 point de pourcentage par rapport à la hausse annuelle de 3,2 % en août. Selon l’estimation initiale du département du Commerce, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a augmenté à un taux annualisé de 2,8 % au troisième trimestre 2024, soit une légère baisse par rapport à l’augmentation de 3,0 % enregistrée au deuxième trimestre de l’année. Les dépenses de consommation, les exportations (qui sont ajoutées au calcul du PIB) et les dépenses du gouvernement fédéral sont les principaux contributeurs à la croissance du PIB au troisième trimestre. Les importations (qui sont soustraites du calcul du PIB) ont augmenté au cours du trimestre. Le gouvernement a attribué le taux de croissance légèrement inférieur du PIB aux baisses des investissements en stocks privés (une mesure des changements de valeur des stocks d’une période à l’autre) et des investissements fixes résidentiels (achats de structures résidentielles privées et d’équipements résidentiels que les propriétaires utilisent pour la location), ainsi qu’à l’augmentation des importations. Les exportations, les dépenses de consommation et les dépenses du gouvernement fédéral ont progressé.
  • L’Office for National Statistics (ONS) a indiqué que l’inflation au Royaume-Uni, mesurée par l’IPC, est restée pratiquement stable en septembre, en baisse par rapport à la hausse de 0,3 % enregistrée en août. L’IPC a augmenté à un taux annuel de 1,7 %, en baisse par rapport à la hausse de 2,2 % sur 12 mois enregistrée le mois précédent. Les coûts des communications et des soins de santé ont augmenté de 5,2 % sur 12 mois, tandis que les prix des transports et ceux du logement et des services aux ménages ont reculé respectivement de 2,2 % et de 1,7 %. L’inflation de base, qui exclut les prix volatils des denrées alimentaires, a augmenté à un rythme annuel de 3,2 % en septembre, en baisse par rapport à l’augmentation de 3,6 % en glissement annuel en août. 3 Selon la deuxième estimation de l’ONS, le PIB du Royaume-Uni a augmenté de 0,2 % en août et au cours des trois mois précédents (les périodes de déclaration les plus récentes). L’augmentation du PIB en août a été légèrement supérieure au taux de croissance stable de juillet. La production dans le secteur des services a augmenté de 0,1 % en août, tandis que la production et la construction ont progressé respectivement de 0,5 % et de 0,4 % . 4 
  • Eurostat a estimé le taux d’inflation de la zone euro à 1,7 % pour la période de 12 mois se terminant en septembre, en recul par rapport à la hausse annuelle de 2,2 % enregistrée en août. Les coûts du secteur des services ont augmenté de 3,9 % au cours de la période, soit une légère baisse par rapport à la hausse annuelle de 4,1 % enregistrée en août. Les prix des produits alimentaires, de l’alcool et du tabac ont augmenté de 2,4 % d’une année sur l’autre en septembre, soit un taux légèrement supérieur au taux annuel de 2,3 % enregistré le mois précédent. Les prix des biens industriels non énergétiques ont augmenté de 0,4 % au cours des 12 derniers mois, sans changement par rapport à la hausse annuelle d’août, tandis que les prix de l’énergie ont chuté de 6,1 % après une baisse de 3,0 % d’une année sur l’autre en août. L’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, a augmenté à un taux annuel de 2,7 % en septembre, légèrement inférieur à la hausse de 2,8 % en glissement annuel du mois précédent. 5 Eurostat a également indiqué que le PIB de la zone euro a enregistré une faible hausse de 0,4 % au troisième trimestre 2024, soit une augmentation légèrement supérieure à celle de 0,2 % enregistrée au deuxième trimestre. L’économie de la zone euro a progressé de 0,9 % sur 12 mois, ce qui représente une amélioration par rapport au taux de croissance annuel de 0,6 % enregistré au trimestre précédent. Les économies de l’Irlande et de la Lituanie ont été les plus performantes au troisième trimestre, avec une croissance de 2,0 % et de 1,1 %, respectivement, mais PIB de la Hongrie a baissé de 0,7 % et celui de la Lettonie de 0,4 % . 6

Données indicielles 

(octobre 2024) 

  • L’indice composé S&P/TSX a augmenté de 0,85 %. • L’indice obligataire universel Canada FTSE TMX a reculé de 1,01 %. 
  • L’indice S&P 500, qui mesure les actions américaines, a affiché un rendement de 2,25 %. 
  • L’indice MSCI Monde tous pays (net), utilisé comme étalon pour évaluer le rendement des actions mondiales, a gagné 0,87 %. 
  • L’indice ICE BofA US High Yield Constrained, qui représente les marchés obligataires américains à rendement élevé, a produit -0,64 % (couvert contre le risque de change) et 2,62 % (non couvert). 
  • L’indice de la volatilité de la bourse d’options de Chicago, une mesure de la volatilité implicite de l’indice S&P 500 aussi connue sous le nom d’« indice de la peur », est passé de 16,73 à la fin de septembre à 23,16 à la fin d’octobre en raison de l’escalade du conflit au Moyen-Orient et de l’incertitude accrue à l’approche des élections américaines. 
  • Les cours du pétrole brut WTI Cushing, un indicateur clé des fluctuations du marché pétrolier, ont légèrement augmenté, passant de 68,17 $ US à 69,26 $ le baril à la fin d’octobre. • Le dollar canadien s’est nettement affaibli, atteignant 1,39 $ CA par $ US. Le dollar américain s’est en général raffermi par rapport aux principales devises mondiales. Il a terminé le mois d’octobre à 1,09 $ US contre l’euro, à 1,29 $ US contre la livre sterling et à 152,33 yens.

 

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